Parutions prometteuses

Bonsoir tout le monde! Ce soir, nous avons une invitée très spéciale parmi nous. Nous allons parler avec madame Année 2011, elle qui vient tout juste de paraître son nouveau calendrier.

Intervieweur : Mme 2011, c'est un vrai plaisir de vous avoir ici ce soir! Comment allez-vous?

Mme 2011 : Bien… Moi, je viens de commencer. Pas grand-chose à raconter. Pas encore, en tout cas.

Intervieweur : Oui, d’accord. Parlez-moi donc de votre nouvelle parution, le Calendrier 2011.

Mme 2011 : Voilà, c’est un beau calendrier de 365 jours, 12 mois, 52 semaines, avec des belles couleurs, traduit vers plus de 2.500 langues. Et vous le remplissez avec ce que vous voulez : des aventures, un changement de boulot, des voyages, un nouvel amour; il y aura forcément de trucs à quoi vous n’avez pas songé, mais bon… ça vient tout ensemble dans le même paquet.

Intervieweur : Pardon Mme 2011, mais je ne vous suis pas. De quel genre de choses parlez-vous au juste?

Mme 2011 : Bah, une année c’est un paquet de trucs bizarres, un gros mélange de désirs, souhaits et attentes, mais aussi des événements que nous ne pouvons pas prévoir, ni contrôler. Bref, il peut vous arriver aussi d’autres choses moins agréables, comme la mort, la maladie, les catastrophes naturelles. Mais vous pouvez quand même choisir les couleurs de vos jours. On vous donne ce choix.

Intervieweur : Je vois, je vois. Est-ce que cela change la donne, avoir le choix de modifier les couleurs de vos jours?

Mme 2011 : Si, si. Vous pouvez voir la vie en rose, par exemple. Avec ou sans Édith Piaff, peu importe.

Intervieweur : D’accord, d’accord. Mme 2011, vous venez d’une famille nombreuse d’années, avec beaucoup d’expérience sur le marché éditorial. Votre sœur aînée, Mme Année 2010, a connu beaucoup de critiques à l’égard de son rythme narratif et surtout de son style, disons, très corsé. Qu’en pensez-vous?

Mme 2011 : Écoutez : même si je viens tout juste de commencer, je ne dois rien à mes ancêtres. Vous savez, ce n’est pas facile de couper le cordon ombilical, mais il le faut. Je ne veux surtout pas de la continuité. Je veux innover sur le marché des calendriers, tout en vous offrant la possibilité de choix de vos couleurs pour chaque jour.

Intervieweur : Avec ou sans Édith Piaff…

Mme 2011 : Voilà, vous avez tout compris. Avec ou sans Édith Piaff, on peut voir la vie en rose, en gris, en vert, en ce que vous voulez. C’est à vous de choisir.

Intervieweur : D’accord, Mme 2011.À part votre nouvelle parution, le calendrier 2011, quels sont vos plans pour l’avenir?

Mme 2011 : Je pense publier mon journal intime d’ici 12 mois à peu près.

Intervieweur : Ah oui? Comptez-vous faire beaucoup de succès avec ça?

Mme 2011 : monsieur Intervieweur : peu importe le nombre d’années qui viennent ici à chaque cycle de 12 mois. Les années peuvent être nombreuses, mais la vie, ce n’est qu’une. C’est à vous de donner du sens à la défilée d’années. Moi, je me contente de faire de mon journal intime un bestseller. Voilà, c’est tout!

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Messieurs, dames, nous sommes devant une nouvelle année, Mme Année 2011, et elle est devant moi. Elle me regarde d’un œil et a l’air de me mépriser. Autant de questions peuvent agacer une diva, c’est sûr. Mais quoi qu'il en soit, l’Année qui commence s’annonce… une véritable énigme!